Polynésie française : Découvrir et expérimenter la culture Ma’ohi

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Lorsqu’on survole les différents archipels de la Polynésie, on constate rapidement la grande place qu’occupe la Nature, et le « mana » qui s’en dégage ! En effet, la Polynésie française possède une culture et un patrimoine naturel à couper le souffle qu’il est important de conserver.

Notre séjour sur place nous a permis de nous immerger dans le mode de vie des Polynésiens, et de découvrir la richesse de leur culture. Si vous avez la chance de vous rendre dans ces îles du bout du monde, voici quelques conseils pour apprécier la Polynésie authentique.

Découvrir la faune de Polynésie française

L’animal en vogue est le coq. Attention, le coq polynésien a une fâcheuse tendance à chanter à toutes les heures de la nuit jusqu’au petit matin ! Alors un conseil si vous avez le sommeil léger, n’oubliez pas votre paire de boule quies.

Côté mer, vous aurez peut-être la chance de croiser des dauphins ou même, des baleines selon la saison ! Toutefois, l’approche de ces mammifères reste encadrée pour assurer un respect de ces espèces tant convoitées par le monde du tourisme. On compte sur vous pour ne pas trop les déranger…

Vous pourrez aussi croiser d’autres espèces lors d’une baignade dans le lagon ou d’un tour en kayak : les plus communes sont le requin pointe noire, la raie pastenague et la raie manta. Celles-ci rendront vos snorkelings des plus excitants. Des petites merveilles qui n’hésiteront pas à faire quelques brasses à vos côtés !

Se faire tatouer

Le culte du tatouage est un incontournable dans le patrimoine polynésien et dans la culture Ma’ohi depuis des lustres. En effet, les tatouages avaient initialement pour but de raconter l’histoire de chaque Polynésien. C’était également un acte d’évolution personnelle marquant le passage de l’adolescence à l’âge de raison. Aujourd’hui, cette signification reste fortement ancrée même auprès des nouvelles générations.

En raison de son originalité et de sa complexité, le tatouage polynésien s’est fortement exporté, notamment en France. De plus, de nombreuses légendes et croyances entourent cet art qui reste pour beaucoup un acte sacré. Le tatouage s’est diversifié aux fils des ans et chaque île de Polynésie possède aujourd’hui ses propres codes et spécificités.

Assister à une course de va’a

Sans doute le sport le plus pratiqué en Polynésie ! Le « Va’a » désigne une pirogue assortie d’un flotteur, utilisée pour les compétitions mais aussi pour la pêche. Il en existe de différentes tailles permettant d’accueillir un ou plusieurs rameurs.

De nombreuses courses de va’a sont organisées en Polynésie française. Certaines offrent un spectacle assez impressionnant notamment lorsqu’il s’agit d’une course dont le trajet relie deux îles. C’est le cas pour la course du Marathon Va’a Polynésie entre Moorea et Tahiti.

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Un va’a polynésien avec l’île de Tahiti en arrière plan

Déguster le ma’a traditionnel

Le plaisir gustatif est de mise en Polynésie française ! Les îles polynésiennes possèdent toute une panoplie de fruits, des plus classiques (ananas, noix de coco, mangues, bananes) aux plus originaux (carambole, ramboutan, corossol) mais aussi des légumes et fécules à volonté.

Si vous avez la chance d’être convié à un Ma’a Tahiti, il vous sera possible de goûter à un maximum de spécialités locales telles que le fafaru (poisson fermenté servi avec du lait de coco fermenté appelé « miti hue »), le poisson cru au lait de coco (un pur délice !), le ma’a tinto, le poe… Aussi, du uru (fruit de l’arbre à pain), du taro, du manioc ou encore des fai’i accompagnent l’ensemble. Bref, un repas riche en saveurs qui se précède d’une bénédiction, et s’ouvre avec le fameux « Tama’a maitai » (bon appétit) !

Très souvent, le ma’a Tahiti accompagne une petite « bringue ». Un instant de vie où musiciens et chanteurs – dans l’âme – se réapproprient toute sorte de chansons. Participer à une bringue vous donnera l’occasion de sortir vos instruments et de préparer votre voix pour un moment de partage des plus agréables.

Lors des bringues, vous pourrez découvrir le culte de la Hinano : l’incontournable bière locale. Toutefois, faites attention une Hinano peut rapidement en cacher une autre…

Assister à une messe en Polynésie française

La religion occupe une place importante dans la vie des Polynésiens. Une grande partie de la population est protestante ; le reste de la population est surtout mormon ou adventiste. Si vous souhaitez vous aussi participer à un tel moment de vie, sachez que les polynésiens vous accueilleront les bras ouverts !

Lors des messes, le son des percussions et l’appel du Sept doigt rythment l’entrée dans la paroisse. Nous avons assisté à une messe, qui ce jour là, a duré quatre belles heures pendant lesquelles sont intervenus le prêtre et les représentants de chaque comité.

Ces interventions prenaient la forme de discours et de chants, et portaient sur un thème préalablement désigné. Cette année, l’eau était à l’honneur. Tous les chants contaient les histoires des rivières, des cascades ou toute autre source d’eau, présentes dans la culture ma’ohi et plus particulièrement sur l’île en question. Un moment de partage unique…

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Les couleurs magiques et l’ambiance unique d’une messe en Polynésie

Apprendre les ficelles de l’artisanat local

La Polynésie française est souvent imagée à travers de belles couronnes de fleurs plus colorées les unes que les autres. La confection de couronne se fait à partir de fleurs, de feuilles et auparavant même les billets étaient utilisés. En effet, les couronnes faites en monnaie étaient offertes en guise de cadeau ou de don à la paroisse.

Un autre savoir-faire traditionnel est le tissage. A partir de feuilles de pandanus, il est possible de réaliser de beaux éventails, des paeore et bien d’autres choses comme des marques pages, des récipients… Le tissage peut se faire à partir d’autres feuilles comme la palme utilisée souvent pour décorer les lieux de culte, les lieux de bringues, ou encore la maison !

Adopter un style polynésien

On trouve en Polynésie des fleurs de toute beauté ! Les tipaniers et les hibiscus par exemple se déclinent en un tas de couleur, tandis que la tiare reste d’un blanc pur. Quoi qu’il en soit, toutes ces fleurs émettent un doux parfum qu’il est difficile d’oublier. Profitez-en lors de votre voyage, et glissez une fleur à votre oreille. Pour compléter la tenue, optez pour une belle robe/chemise fleurie et colorée, et les indispensables « savates ».

Aussi, durant votre séjour sur Tahiti et ses îles, vous pourrez remarquer la coquetterie des Polynésiennes qui sont souvent habillées de beaux colliers faits en coquillages ou ornés des fameuses perles noires de Tahiti.

Pour la petite histoire, le côté où est glissée la fleur a une signification : à l’oreille droite pour les célibataires, et à l’oreille gauche pour les couples. Aussi, il est d’usage que les hommes utilisent une tiare fermée et les femmes une ouverte.

Comprendre le passé ma’ohi

La culture polynésienne possède un passé complexe et tirant son origine des différentes populations ayant habité les 5 archipels. Une des marques du passé les plus  importantes est sans doute la présence de Marae. Ces plateformes construites en pierre volcanique ou en corail servaient de rassemblement pour les cérémonies et cultes polynésiens (politique, culturel ou social). Le plus imposant est celui présent sur l’île de Raiatea, classé au patrimoine mondial depuis 2017.

De plus, sur les différentes îles, de nombreux lieux culturels vous permettront d’avoir une vision plus globale  du passé ma’ohi. Sur Moorea par exemple, le site du Tiki Village, sur lequel est construit un village traditionnel, est un must à voir. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur un patrimoine unique au monde et si riche !

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Le marae de Taputapuātea classé à l’UNESCO

S’exercer au Ori Tahiti et assister à une soirée de Heiva

Qui n’a jamais entendu parler du célèbre Ori Tahiti, la danse emblématique de Polynésie française ?! En effet, chaque île possède ses danses traditionnelles, et confectionne ses propres costumes. De plus, les légendes et histoires locales sont contées lors de ce moment de partage. Ces danses ont tendance à mettre en avant la douceur de la femme polynésienne, et l’âme guerrière des hommes polynésiens.

Chaque année durant le mois de juillet, le concours du Heiva rassemble des groupes venus de tous les archipels. Le Heiva, qui signifie « fête » en polynésien, est un évènement faisant partie intégrante du patrimoine culturel ma’ohi. Il rassemble plusieurs disciplines comme la danse et le chant. Il met aussi en avant le travail des artisans confectionnant les costumes traditionnels, et les orateurs accompagnant les danses à travers les fameux « oreros ».

Personne ne lit jusqu’à la fin les articles de blog voyage… Du coup, pour les égarés, saviez-vous que la perle noire de Tahiti est à l’origine le résultat d’un enseignement fourni par les Japonais ?! Le premier à expérimenter ces techniques sur les huîtres de Polynésie française fût Jean Marie DOMARD en 1962. La toute première récolte de perles arriva trois ans plus tard avec 1 000 « perles noires de Tahiti ».

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